Objectifs

  • Référentiels

    Favoriser les échanges techniques et contribuer à la création de référentiels technico-économiques sur l’installation et la gestion des systèmes agroforestiers viticoles.

  • Performances

    Améliorer les connaissances sur l’impact des aménagements arborés sur les performances agronomiques de la vigne

  • Participatif

    Formaliser un réseau d’expérimentation participative pérenne à travers la co-conception de sites pilotes chez des viticulteurs et l’élaboration de protocoles de suivis mobilisables par les groupements de viticulteurs et les établissements de l’enseignement agricole.

  • Communication

    Diffuser et favoriser l’accès aux résultats du projet

Le projet

Présentation

Le projet s’inscrit sur la zone méditerranéenne française, une aire de production viticole importante. L’ancienne région Languedoc-Roussillon concentre 30 % des surfaces du vignoble français avec 236 500 hectares et constitue la première région viticole française. La Provence prolonge le Languedoc avec une superficie cultivée de 89 500 ha.
La viticulture y est confrontée à de multiples enjeux, dont la résilience aux changements climatiques. Ces changements affectent les vignobles en modifiant la phénologie de la vigne et les qualités œnologiques des baies, notamment par une augmentation des concentration des composés phénoliques, diminution de la taille des baies, augmentation des sucres et baisse de l’acidité. Les viticulteurs sont en parallèle confrontés à la gestion de nombreux bio-agresseurs et d’arthropodes variés contre lesquels les solutions de gestion phytosanitaire sont restreintes et sur lesquelles pèsent des attentes sociétales fortes.
Pour faire face à ces contraintes, les viticulteurs et la filière travaillent sur de nombreux leviers agronomiques dont l’agroforesterie.

Agroforesterie viticole

Caractérisée par l’introduction d’aménagements arborés en périphérie ou au sein des parcelles viticoles, cette pratique est susceptible d’influencer le microclimat et la biodiversité des parcelles et a ainsi le potentiel d’améliorer la résilience climatique et économique des exploitations viticoles.

Microclimat agroforestier

Les haies et les arbres intraparcellaires peuvent générer un microclimat d’intérêt dans un contexte de changement climatique, notamment dans une région déjà touchée par des aléas climatiques. Par exemple les haies peuvent jouer un effet brise vent, entraînant des modifications du microclimat sur des distances conséquentes, jusqu’à 10 ou 20 fois la hauteur de la haie.
Ces effets complexes, peuvent entraîner de nombreuses modifications dans la croissance, le développement, le statut hydrique ou encore les performances agronomiques des vignes. Il n’existe aujourd’hui que peu d’études portant sur ces effets sur la vigne. Les quelques études sur le sujet montrent un effet direct de l’ombrage des arbres sur la phénologie de la vigne, et entraine une baisse d’acidité et de pigmentation des baies.

Phénomènes de compétition

D’après les travaux menés au domaine de Restinclières (Prades-le-Lez, 34), les phénomènes de compétitions pour l’azote et l’eau sont forts sur le premier rang mais disparaîtraient dès le second. Les travaux sur l’effets des haies en grandes culture (Osorio et al., 2019, Laura et al. 2017) laissent cependant penser que sans gestion et selon les essences, ces phénomènes peuvent être largement supérieurs en distance, jusqu’à 2 ou 4 fois la hauteur des arbres. Il n’existe pas de référence sur l’effet des haies sur la production et la qualité du raisin à travers des phénomènes de compétition.

Besoin de références

Il existe aujourd’hui un besoin en références techniques et agronomiques pour favoriser l’adoption et la mise en place de ces systèmes, où des choix de conception et de gestion sont à faire pour favoriser la fourniture de services et limiter les phénomènes de compétition.

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